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dimanche 13/04 17:00
Live Classical session
Lucile Eschapasse, piano
Olga Moll, piano
13/04 17:00
Elles se sont rencontrées à l’Université Paris 8 (St-Denis). Leur proximité professionnelle a suscité une amitié qui se concrétise depuis 2002 par la formation d’un duo à 4 mains. Grâce à celui-ci, elles partagent leur goût commun de la musique de chambre et de l'accompagnement. Elles se produisent avec des ensembles vocaux, accompagnent chanteurs et chanteuses, participent à des spectacles chorégraphiques. Elles se produisent également en récital dans un répertoire concentré sur les musiques des XXe et XXIe siècles.
Lucile Eschapasse diplômée en piano par l'Ecole Normale de Musique de Paris, agrégée de musique, accompagne régulièrement chanteurs et instrumentistes parallèlement à son poste d'enseignante au département Musique de l'Université Paris 8.
Olga Moll, diplômée en piano par le CNR de Boulogne, agrégée de musique, docteure en musicologie, a également suivi les classes d’écriture au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Elle écrit des arrangements pour leur duo et diverses autres formations. Tout comme Lucile Eschapasse elle allie enseignement et pratique instrumentale dans divers dispositifs de musique de chambre.
Le programme traversera des pays et des siècles : de Bach à Piazzolla, en passant par Debussy, Ravel, Kurtag...
1) J.S.BACH
4 transcriptions par G.KURTAG :
- Extrait de la cantate Actus tragicus, Sonatine
- 3 Chorals
2) György KURTAG
(compositeur hongrois contemporain, né en 1926)
3 Jatekok (jeux)
- Prélude et Valse
- Harangok (Cloches), hommage à Stravinsky
- Etude pour Hölderlin
3) György LIGETI ( Compositeur hongrois 1923 - 2006)
- Sonatine en 3 mouvements miniatures (1950)
4) Claude DEBUSSY (1862 - 1918)
3 Epigraphes antiques (1914-15)
- Pour que la nuit soit propice
- Pour la danseuse aux crotales
- Pour l’ Égyptienne
5) Maurice RAVEL (1875 - 1937)
3 extraits de la rapsodie espagnole (1907)
- Prélude à la nuit
- Malaguena
- Habanera
6) Maurice RAVEL
3 extraits des Contes de Ma Mère l'Oye
- Pavane de la Belle au bois dormant
- Laideronnette, Impératrice des Pagodes
- Les entretiens de la Belle et de la Bête
7) Astor PIAZZOLLA (1921 - 1991)
- Café 1930
- Michelangelo 70



rendez-vous
rencontre lecture
mercredi 21/08 19:00
25 rue de la garde 85350 L'Île d'Yeu
Torremolinos
CÉCILE MAISTRE-CHABROL
Tant de gens se répandent en remémorations bien moins intéressantes que celles de @cecilemaistrechabrol et en les rédigeant beaucoup moins puissamment. Elle, c’eût été une faute que de ne pas raconter sa vie.
Sans diminuer son mérite, mais plutôt l’éclairant, notons que l’auteure, plutôt que doublement « fille de », est triplement « enfant de la balle ». Dans « La dame de Monsoreau », « Belle de jour » ou « Les brigades du tigre », son géniteur, François Maistre, sut exsuder la malévolence torve avec une visquosité qui eut fait frissonner le Peter Lorre de « M le maudit ». Problème, sa volatilité de caractère n’était pas que feinte. Impropre à la vraie vie, sa fin sera triste et médicalisée. Sa mère, Aurore Pajot, belle jeune femme libre, viveuse gourmande, aura, actrice et surtout scripte, connu divers plateaux, avant d’accorder un jour et pour les cinquante ans à venir ses exclusivités, en studio comme à la maison, à l’inclassable surdoué de l’inégal et génie de l’irrégulier, Claude Chabrol, tourneur faussement faiseur toujours sournoisement « auteur ». C’est lui qui aimera et élèvera Cécile, la fille d’Aurore avant de l’adopter.
Grandissant sur des tournages, cette dernière devient première assistante et scénariste. Chez les Chabrol, on savait lire. Rien d’étonnant à ce qu’elle sache si joliment écrire. Ses pages sur Depardieu ou Marielle sont drôles, forcément, mais surtout bouleversantes. Tout comme le sont les vigoureuses déclarations adressées à ses trois parents. L’amour s’y dit sans malvenues dégoulineries. Elle livre aussi des choses rarement lues sur le double tranchant d’un statut de copine « one of the boys ». Elle parle de sexe pénible. Elle parle de grand amour. Chaque fois alliant avec bonheur crudité et pudeur. Elle dont l’aimable caractère à lui seul est une célébration de la vie, elle trouve des mots magiques pour les morts et les vieux, les défunts et ceux qui piaffent de les rejoindre, tant l’âge, la solitude, l’ennui, leur ôtent le goût de tout.
Ça n’aurait dû être qu’un chouette recueil de souvenirs en mode « cinéma épicurio ». A plein de moments, c’est beaucoup plus et encore mieux que ça. Enjoy.
Et prenez soin de vous.
Larry Blowtorch